DarkWolf Site Admin
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Posté le: Mer Mai 03, 2017 12:22 pm Sujet du message: DER NACHTMAHR |
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SYNOPSIS : Une jeune adolescente fêtarde voit sa vie changer du jour au lendemain suite à l'apparition d'une créature à laquelle elle est physiquement liée.
AVIS : Film totalement space, rien que le début nous avertit quant à l'utilisation d'effets stroboscopiques pouvant causer des crises d'épilepsie, ainsi que l'utilisation de fréquences audio spécifiques, pouvant elles aussi engendrer de sérieux troubles auditifs.
Suite à cela, le film commence. Précisons qu'il s'agit d'un film allemand, et ce n'est pas un film d'horreur à proprement parler. Non, il serait plus opportun de le citer comme une sorte d'ofni, à l'image de "Possession" de Zulawski.
Ces deux films possèdent d'ailleurs bon nombre de similitudes : une héroïne, une relation avec la folie, une créature, des origines germaniques, et grosso modo une métaphore.
La métaphore employée ici est liée à l'adolescence. Tout se focalise sur le personnage de Tina, incarné avec excellence par la jeune et ravissante Carolyn Genzkow (et des airs de ressemblance avec Frédérique Bel).
On assiste dès le début à un événement troublant, alors que le film commençait de façon laborieuse. Très vite, on comprend alors que ce n'est pas un film lambda, mais une production jouant avec notre perception, notre déduction.
L'idée sera alors de comprendre ce qui se trame. Tina est elle folle? La créature très liée à elle est-elle une représentation de son mal-être?
Tout ceci est bien évidemment connu de la part du réalisateur Akiz, qui est aussi un artiste. D'ailleurs, son affiliation avec David Lynch n'est pas anodine, on sent aussi une très forte influence.
Ce qui donne à "Der Nachtmahr" un ton vraiment particulier, décidé à nous malmener sur tous les plans, comme le cinéma de Gaspar Noé. On y joue avec la lumière, le son, la perception, la cohérence mais aussi avec le malsain.
Pourtant, chez Akiz, le tout devient vite poétique. Une sorte de mélancolie s'installe, et une empathie grandissante nous envahit vis à vis de cette créature dont on ne sait rien. Ode à la maternité? Renaissance? C'est au spectateur de tirer les conclusions de cette expérience vraiment originale.
Porté par une histoire étrange, une actrice impériale, et une bande-son en béton armé (des extraits), "Der Nachtmahr" est une œuvre attachante, à la fois aboutie mais imparfaite, complexe, inquiétante.
Pas sûr que ce film soit adapté pour un large public, mais les connaisseurs devraient y jeter un œil averti.
15.5/20 _________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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