DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Synopsis : Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M est obligée de relocaliser l’Agence. Ces événements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l’ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. Le MI6 est à présent sous le coup d’une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M qu’un seul allié de confiance vers qui se tourner : Bond. Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l’ombre. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel…

Avis : "Skyfall" est à prendre comme un film anniversaire du désormais cinquantenaire James Bond. Entendre par là que si vous vous attendiez après "Casino Royale" et Quantum of Solace" à voir l'ombre du Spectre, le fameux Nemesis de Bond, vous risquez d'être déçu. On part ici sur un règlement de compte plus "familial", pour laisser de côté une quelconque organisation machiavélique.

Ce Bond là est un peu à part, et reprend si on résume "vulgairement" le scénario la base de "Goldeneye", à savoir James affrontant un de ses semblables, passé désormais du côté obscur.
Ce personnage sera incarné par un Javier Bardem totalement frénétique, sans nul doute la révélation du film, avec cette décoloration de cheveux et ses insinuations assez comiques.

Comme tout Bond, on va voir du pays : l'action prendra lieu en Turquie, en Chine, à Londres, pour finir en Ecosse, aux origines même du clan Bond. Un retour aux sources comme on aime si bien le dire, ce qui permet à Sam Mendes, le réalisateur, d'en profiter pour transposer à l'écran toute la marque de fabrique de la saga : Walter PPK, Miss Moneypenny, la mythique Aston martin, les allusions aux gadgets de Bond (le fameux stylo qui explose), le plan final, etc...

L'occasion aussi de voir dans cet épisode comme le serpent se mord la queue. Rappelez-vous, "Casino Royale", avec l'arrivée d'un Bond plus jeune que ses homologues, un peu foufou et instable, une sorte de diamant brut qui devait être travaillé pour en faire sortir la magnificence.

Et bien ici, ce Bond revient à la case départ, il a pris un coup de vieux, de la bouteille (au sens propre comme figuré), laissé pour mort par ses employeurs, et a du mal à suivre le rythme face à la nouvelle génération (le plus flagrant étant son dialogue avec Q dans le musée). Voilà comment faire vieillir prématurément un agent (Daniel Craig en l’occurrence) en seulement trois films, pour le faire revenir à son statut limite "has been" précédent.

Et pour en mettre une couche, le personnage de M, souvent assimilée à la mère adoptive de Bond, est ici mise en avant, l'opportunité étant donnée avec le personnage de Silva (le fiston préféré, etc...).

Il reste un final comme dit plus haut remontant aux origines du personnage de Ian Flemming. Une fin qui tranche avec celles qu'on a l'habitude de voir dans un Bond (où généralement c'est Bond qui rend sa dernière visite chez le méchant pour lui mettre une pattée monumentale), pour se retrouver avec un final n'ayant rien à envier à un Sam Peckinpah.

Alors Mendes, tout en restant cohérent avec le personnage de Bond, saborde un peu le travail de ces prédécesseurs concernant la cure de jouvence. On se retrouve ici avec un bel hommage, qui fera plaisir aux fans de la première heure, mais qui casse un peu le rythme de la relève assurée. Certes, cela donne un vrai charisme de personnage torturé à Bond, mais ne tombe t'on pas dans la redite?

14/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.

[Morcar]

Avis : Certe c'est un bon James Bond moderne, très action, et bien meilleur que "Quantum of Solace", mais j'étais ressorti quand même plus enthousiaste de la séance pour "Casino Royale".
J'aime le fait que l'intrigue tourne cette fois autour de M, pourtant cette intrigue est hyper classique à la base. Mais tout ça est bien fichu, et la mise en scène plutôt bonne. J'aime aussi l'idée d'effleurer le passé de James Bond, son histoire. Mais le méchant du film est quand même un peu caricatural à mon goût, et il y a des trucs un peu énormes comme le coup de la lampe torche dans la partie finale du film.
En tout cas, après avoir eut le rôle de Voldemort dans Harry Potter, Ralph Fienes a chopé ici un sacré rôle récurent encore. Il n'arrête pas de choper des rôles du genre en ce moment !
Bref, un bon James Bond, à l'intrigue très classique, et au personnage ennemi un peu trop stéréotypé à mon goût, qui se laisse suivre agréablement et propose de la bonne action. Mais "Casino Royale" reste tout de même bien meilleur que ce film à mon goût.
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