DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Petit FPS indépendant, "Hard Reset" n'est pas un shoot révolutionnaire, mais un bon petit produit qui en donne pour son argent. Les développeurs ont pris le temps de peaufiner leur univers, qui rappelle pour beaucoup celui de Blade Runner, avec cette mégalopole futuriste et ses agents chargés de faire respecter l'ordre, surtout quand une machine commence à semer la panique et à faire des victimes.

Comme Harrison Ford, vous allez enquêter sur une vague subite de massacres liées à des machines hors de contrôle. L'intrigue, maigre, vous donnera toutes les explications concernant cette situation, sans pour autant avoir un pitch digne des canons actuels, avec rebondissements toutes les 5 minutes.

En ce qui concerne le gameplay, nous sommes en face d'un clone futuriste de "Serious Sam" ou "Painkiller" : la progression se fera par vague d'ennemis à occire, afin de progresser dans des niveaux dont le level design fait plaisir à voir : certes, il s'agit d'une succession de couloirs où votre mobilité est fortement réduite, mais on évite la "ligne droite" de certains jeux.

Ce schéma quasi claustrophibique permet au jeu d'avoir une certaine dynamique, tout en renforçant la difficulté du jeu. En effet, ce dernier n'est pas simple, et rappelle le sentiment d'old schoool, voir le multi, quand il s'agit de "glisser" entre les ennemis pour espérer survivre quelques secondes de plus. La mobilité est un élément essentiel dans "Hard Reset" : rester statique préfigure de votre arrêt de mort, et vous devez constamment être sur le qui vive pour récupérer des munitions, ou de la vie. Ici, pas de restauration de la vie en ce mettant à couvert, la joie de survivre avec quelques points de vie glorifiera votre ego plus d'une fois.
"Hard Reset" aurait pu être un simple shooter, mais les développeurs ont décidé d'incorporer l'uprgade d'arme : à la base, seulement deux armes (au choix balles ou énergie), mais en amassant des items tout le long du jeu (dont certaines seront précieusement cachées dans des zones secrètes), vous aurez la possibilité de débloquer d'autres fonctionnalités, armes, capacités ou améliorations de votre personnage pour affronter les hordes frénétiques lancées à vos trousses.

Une arme en particulier fait son petit effet : il s'agit d'une arme basée sur l'énergie, vous permettant de voir l'exosquelette de vos ennemis à travers les murs, et d'envoyer des projectiles qui traversent toutes forme de matière. Une excellente arme qui compense légèrement le fait d'être systématiquement la proie.
Mais sous cette avalanche de bonnes intentions, certains points viennent ternir le tableau : les graphismes, tout en étant propre, sont similaires d'un niveau à un autre : Des ruelles sombres avec des éclairages flashy dans tous les coins, ça devient vite lassant. Le bestiaire est aussi très limité, et hormis les boss qui peuvent prendre tout l'écran, vous affronterez systématiquement toujours les mêmes ennemis.

Enfin, et sans doute le plus rageant, les débris au sol, car l'environnement est souvent destructible, vous gênent plus d'une fois. Il n'est pas rare de se voir freiné alors qu'on tentait de fuir une vague d'ennemis, la faute aux résidus d'une borne d'information détruite précédemment. Ultra rageant, surtout quand le challenge est déjà corsé.

"Hard Reset", sous l'étiquette petit FPS indépendant nerveux, est un titre honnête qui en donne pour son argent, mais il ne faut pas s'attendre à y retourner de sitôt.
13/20








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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.