DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Le monde est en temps de crise, et quand il est au gouffre, on envoie des soldats d'exception au front..Bla..Bla...le scénario habituel nous est desservi dans "Shadow Harvest", un third person shooter développé en Europe par "Black Lion studios".

Celui-ci propose deux gameplay, via deux personnages aux compétences opposées : vous avez tout d'abord Myra Lee, allergique aux armes à feu, qui se chargera de toute partie furtive, et Aron, un gros Bill en muscles, qui ne fait jamais dans la dentelle.

Seulement deux soldats pour éviter une vente d'armes futuristes, composées en partie de bipodes ou de camouflage optique. On ne cherche pas la crédibilité, et cela, "Shadow Harvest" va nous le rappeler à plusieurs reprises.

Tout commence en Somalie. Notre ami Aron ouvre le bal, qui prend vite des airs de ...WTF!!! Oui, le titre est moche, hideux même, avec des textures baveuses, des couleurs qui oscillent entre le pipi/caca (ciel jaunes et bâtiments bruns), un bloom à désactiver impérativement pour plus de clarté (tout est relatif), un level design qui consiste en une ligne droite et deux virages pour parcourir un niveau, avec des ennemis cons comme des poulpes qui viennent se placer devant votre viseur. Là, on a peur! La concurrence, même la pire, s'en sort honorablement. Le système de couverture ne l'a que de nom : vous saurez totalement vulnérable lorsque vous vous mettrez à couvert, tout en essayant d'aligner quelques cibles. Il n'est même pas possible de tirer une rafale sans laisser dépasser la moitié de votre corps. Heureusement, vous avez un bullet time qui vous sauvera de temps en temps la mise.
Un premier pas déplorable, qui ne donne pas envie d'en voir plus.

Mais en allant plus loin dans le titre, on découvre le second personnage jouable, Myra. Avec elle, les choses vont un tantinet s'améliorer (j'ai bien dit un tantinet). Place à la discrétion, à un Splinter Cell féminin futuriste. Plus frêle, Myra encaissera très mal les tirs (par rapport à Aron). Il est alors impératif de rester discret, et d'user pour cela de tout l'arsenal de la belle : arbalète aux multiples flèches, camouflage optique et..c'est tout. Ah si, elle peut tuer un garde furtivement à mains nues, à condition de passer inaperçue dans son dos. Elle aura aussi des griffes, façon Predator. Ces dernières injectent au pauvre quidam des nanites dans son corps, le rendant invisible. Un coup mortel, limité (20 doses) vous permettant d'éviter de faire sonner l'alarme car un de ses camarades vient de trouver son corps gisant sur le sol. L' arbalète, elle, sera composée de flèches standard (seulement 9, et impossible de les récupérer sur un cadavre), de flèches à nanites (seulement 4, impossible aussi de les récupérer) qui rendent vos victimes là encore invisibles, et des flèches sonores pour distraire vos ennemis (au nombre de 20, soit un total déséquilibre entre l'utile et le superflu).

Bien évidemment, Myra n'aura pas la possibilité (contrairement à Aron) de récupérer des munitions dans un niveau. il faudra donc gérer avec les quantités proposées, quitte à finir la carte en brisant des nuques ou en courant. Car oui, l'IA là encore fait des exploits. Myra peut se mettre aussi à couvert, mais elle ne se fera jamais repérer en visant...Allez comprendre. Pire, elle peut passer devant un garde, ce dernier mettant 3 secondes à réaliser ce qui se présente à lui (un indicateur au dessus de lui vous indique à quel degré de furtivité il est).

C'est assez comique de parcourir certains niveaux en slalomant entre les ennemis et les coins pour se cacher. En dernier recours, vous aurez droit à votre camouflage optique, à durée limitée, qui sera possible de recharger (en trouvant dans les niveaux les bonbonnes). Cette ressource est assez rare et s'épuise très très vite.
Mais bon, on s'amuse déjà un peu plus qu'avec Aron, à ce jeu du chat et de la souris. Du coup, chaque phase avec notre gros Bill sera comme une punition, même si elles sont variées (vous aurez droit à une séquence de rail shooting et deux en bipodes, à la difficulté très mal dosée). Les développeurs ont cependant pensé à vous en vous permettant de switcher d'un personnage à un autre à certains moments. Bonne initiative qui sera hélas trop rare, certaines scènes étant vraiment prédéfinies pour un personnage donné ("oh, il faut faire preuve de discrétion, c'est un job pour Myra").

C'est en étant un poil masochiste qu'on arrive à la fin de ce titre, les yeux saignés à blanc, 50% de nos capacités cérébrales en moins, en 10 heures (ah oui quand même, c'est honorable) de vie sacrifiées sur l'autel du "Je le finirai ce jeu".

Heureusement que les niveaux avec Myra sont là, elles rehaussent légèrement le niveau d'un titre médiocre, qui aurait pu être sympa avec plus de maîtrise d'un point de vue technique.

07/20














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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.