DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Synopsis : Fermez les yeux. Libérez-vous l'esprit. Rien ne vous prépare à ce qui va suivre.
Bienvenue dans l'imaginaire débordant d'une jeune fille dont les rêves sont la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque… S'affranchissant des contraintes de temps et d'espace, elle est libre d'aller là où l'entraîne son imagination, jusqu'à brouiller la frontière entre réalité et fantasme…
Enfermée contre son gré, Babydoll a toujours envie de se battre pour reconquérir sa liberté. Combative, elle pousse quatre autres jeunes filles – la timorée Sweet Pea, Rocket la grande gueule, Blondie la futée, et la loyale Amber – à s'unir pour échapper à leurs redoutables ravisseurs, Blue et Madame Gorski – avant que le mystérieux High Roller ne vienne s'emparer de Babydoll.
Avec Babydoll à leur tête, les filles partent en guerre contre des créatures fantastiques, des samouraïs et des serpents, grâce à un arsenal virtuel et à l'aide d'un Sage. Mais ce n'est qu'à ce prix qu'elles pourront – peut-être – recouvrer la liberté… ()

Avis : dire que j'attendais ce film comme un matou attendrait qu'on lui ouvre une boîte de thon serait un doux euphémisme.
Imaginez qu'un réalisateur vous balance l'ultime délire geek, que toute personne qualifiée comme telle ne pourrait refuser : une fusion improbable entre le lolicon, les mechas, les zombies nazi, les dragons, les orques, les cyborg, les combats chorégraphiés comme dans un manga, etc...etc...

Si tout cela écrit semble improbable, Zack Snyder, petit génie de l'image comme il a su le prouver avec son "Armée des morts", remake bluffant de Zombie" ou encore "300" et "Watchmen", a trouvé le moyen de prendre son shaker et de faire en sorte que l'ensemble soit homogène. Pour cela, rien ne vaut le monde imaginaire, celui du subconscient, des rêves, voire de la folie, puisque après tout, le film prend place dans un asile.

Snyder devait s'attendre à ce que les critiques s'en prennent à lui pour son scénario opportuniste, car oui, de prime abord, le film déçoit. Il s'apparente un peu trop à un jeu vidéo ou de jolies pépés (Emily Browning, Abbie Cornish, ma préférée Jena Malone, Vanessa Hudgens et Jamie Chung) passent d'un niveau à un autre en affrontant un boss et récoltent un objet pour les aider à s'évader. Pris comme cela, il est clair que c'est peu intéressant.
Mais si on se penche un peu, on découvre tout un univers, une multitude de références, qui donnent une toute autre dimension à l'œuvre. Snyder n'a pas pondu son scénario en une nuit, il l'a peaufiné dans les moindres détails, et c'est un vrai jeu d'énigmes (à l'image du film) où chacun devra recomposer les pièces du puzzle et avoir sa propre interprétation.

Les indices, sont partout, souvent sous nos yeux, voire dans nos oreilles. Car "Sucker Punch" n'est pas qu'un coup de poing visuel, c'est aussi une amphore de reprises ou tubes intemporels (comme le "Army Of Me" de Bjork) qui ne font qu'un entre les paroles et les images. Il suffit de voir sur le net comment les fans de la première heure décortiquent le film et trouvent des explications à tout (parfois pertinentes, souvent du gros nimpnawak).

"Sucker Punch" a été boudé à sa sortie, un sort qu'il ne mérite pas, sans doute mésestimé par la presse ou le public qu'il n'a pas été sensible à l'univers de Snyder, considérant ce film comme une friandise visuelle et sonore sans consistance.

Maintenant, une pointe de déception peut survenir, et c'est généralement le cas quand on attend trop un film, et qu'on se gave de sa bande annonce avant sa sortie en salle tous les jours. Les combats, homériques, auraient pu gagner en intensité, certains personnages secondaires (comme ceux de Carla Gugino et Scott Glenn) font parfois office de simple figuration, etc...

Un verdict final ne sera possible qu'après une seconde lecture (quasi obligatoire), mais surtout d'un Director's Cut qu'on trépigne d'impatience de découvrir.

Rhhaaa Lovely!!!

16/20
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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.