DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Dans la foule des FPS qui on inondé nos PC, "Operation Flashpoint" fait référence, tant ce dernier est abouti et professionnel. Après avoir rencontré un succès critique et public, une suite voit bien évidemment le jour, non sans la douleur.

Car l'accouchement ne s'est pas fait sans heurts, 'Bohemian Interactive' n'étant plus chargé du développement de cette suite, mais 'Codemasters'. Autre point, l'avènement des consoles Next-Gen suggère un titre multi-plateformes, et donc de grosses concessions sur le gameplay.

"Dragon Rising" n'est donc pas une simulation à proprement parlé, mais plutôt un titre qui oscille entre différents genres, et arrive à s'en sortir pas trop mal.

Le scénario vous met dans la peau de braves américains qui vont prendre part à un conflit qui oppose la Chine à la Russie, concernant une petite île aux ressources abondantes en pétrole, et donc convoitée.
Cette île sera votre principal aire de jeu, le long d'une bonne dizaine de missions, assez variées. On vous proposera de l'assaut pur et dur en plein jour, à des interventions plus subtiles en pleine nuit, où la discrétion sera primordiale. On pourra d'ailleurs ressentir un sentiment de frustration lors de ces dernières, tant on est titillé de décimer tous les ennemis présents sur le terrain. Il sera pourtant recommandé de ne pas tirer une seule balle pour achever cette mission dans les règles de l'art. Votre progression se fera via des checkpoints, à chaque point stratégique.

Le sentiment de liberté est fortement restreint : si l'endroit peut être visité de A à Z, vous serez cantonné à une portion de terrain que vous arpenterez, scripts aidant. Certains objectifs secondaires viendront casser cette linéarité, si vous prenez le soin de les prendre en compte.
Autre restriction : vous ne pourrez pas choisir votre corps d'arme lors du début de mission, et donc votre arsenal, qui vous sera dès lors imposé. Les amateurs de tir à distance devront alors prendre leur mal en patience pour trouver un fusil de précision sur le corps de leurs ennemis défunts. Ces armes seront d'ailleurs préconisées tant les ennemis ne vous feront aucun cadeau au corps à corps.

Une IA ennemie redoutable, qui sait se mettre à couvert, et qui expose alors deux points noirs important : d'une part, le gameplay ne prend pas en charge la possibilité de se mettre à couvert, élément de plus en plus utilisé et qui permet une approche stratégique (voir le tir de couverture dans "Brothers in Arms : Hell's Highway").
D'autre part, l'IA qui nous appuie (3 soldats sous notre responsabilité) n'est vraiment pas douée : vos hommes ne suivent que très rarement vos ordres, n'en faisant qu'à leur tête, la palme revenant au toubib sur lequel vous ne pourrez jamais compter en cas de blessure grave. Heureusement, il est possible de jouer en coop.
On pourra aussi pester sur la roue d'ordre vraiment mal conçue, ou sur l'obligation de s'arrêter en pleine course pour dégainer une autre arme.

Techniquement parlant, ce n'est pas vraiment moche, la profondeur de champ (nécessaire ici) est assez conséquente et permet d'éviter le clipping. On est encore bien loin d'un rendu à la "Crysis" pour la flore.
Par contre, aucune trace de la population locale, on se croirait sur une zone de manœuvres militaires. Les villes se limitent à deux trois maisons totalement vides, sans mobilier. L'immersion en prend sur ce point un sacré coup.

"Dragon Rising" aura du mal à convaincre les fans du premier volet, mais en contrepartie saura séduire un public moins exigeant. Cette ambiguïté en fait un titre mi-figue, mi-raisin, avec du bon, et du moins bon.

13/20












_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.