DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Du sang, des contaminés, des courses poursuite pour sauver sa vie. Cette recette maintes fois exploitée et désormais usitée dans le 7ème art commence à envahir nos claviers. Cela a parfois du bon ("Left 4 Dead"), ou cela peut donner "Shellshock 2".

Si vous avez eu l'occasion de jouer au premier, cette suite n'a de "2" que le nom. Si on garde l'aspect américain enlisé dans une salle guerre avec toutes les atrocités que cela comporte, le premier degré disparaît ici pour laisser place à un scénario moulé dans le Z le plus baveux. Exit aussi l'aspect TPS, le point de vue conservé ici est celui d'un FPS, qui se tente au genre survival horror.

Vous êtes une jeune recrue lors de la guerre du Vietnam, et vous découvrez que votre frère a été victime d'une salle expérience, nommée l'Ange Noir. Votre but ultime sera de le sauver, avant qu'il ne soit trop tard. Le gros problème avec cet "Ange Noir", c'est qu'il s'agit d'un virus qui transforme son hôte en véritable machine à tuer, reconnaissable à ses yeux rouges et ses grognements stridents.

Rebellion, le studio de développement du jeu qui n'a guère sorti de titres attrayants durant ces dernières années (comme le massacre sur la franchise "Alien Vs Predator", qui aurait du rester aux mains de Monolith) nous livre ici un titre qui n'a pas vraiment grand chose pour lui, tente de mixer quelques idées glanées par ici et par là, mais sans que la mayonnaise prenne.

Le plus frustrant à la base reste le gameplay : dès les premières secondes où il nous est permis de nous mouvoir dans l'univers du titre, on constate que notre avatar est très lent. OK, c'est un survival horror, mais un militaire bien formé qui se déplace à la vitesse d'une doyenne, c'est de la bouffe pour infectés en sursis et c'est plutôt gonflant à certains moments. Certes on peut sprinter, mais ce n'est pas ça qui vous permettra de vous en sortir pour autant. Pourquoi? Pour la simple et bonne raison que le titre baigne les 3/4 du temps dans l'obscurité la plus totale. Un syndrome "Doom3" où ici au moins votre lampe est scotchée à votre arme, et sans limitation d'énergie. Si l'obscurité a un rôle prépondérant pour l'ambiance dans ce genre de titres, elle est ici trop pénalisante, et vos multiples fuites vous conduiront droit dans un mur, bientôt acculé par une armada d'infectés désireux de déguster vos organes. Elle sert aussi à masquer la pauvreté technique du titre, avec textures peu travaillées qui se succèdent.

Il faudra alors bien faire attention aux feux de détresse parsemés dans le décor, qui vous guideront dans cette linéarité lénifiante.

Hormis les contagieux, vous affronterez aussi des soldats ennemis, de jour, pour donner un second cachet au titre, cette fois ci plus proche du premier. Dans tous les cas, l'aspect malsain est de retour, avec du gore, des têtes qui explosent, des corps démembrés, des pièges à éviter (sous forme de QTE) sous peine de se voir empalé contre un arbre. Ces mêmes QTE apparaîtront à certains moments lors de corps à corps avec des ennemis, avec une certaine tolérance dans l'erreur qui les rend totalement obsolètes. Elles seront hélas le moyen le plus efficace de venir à bout d'un ennemi, car côté sensations de tir, c'est vraiment pas folichon : un crosshair trop envahissant qu'on aura vite fait de virer (merci l'héritage console), un iron sight qui ne permet pas vraiment de tirs précis (que ce soit à l'AK ou au M16), et une arme blanche qui ne sert à rien, si ce n'est brasser du vent. Une petite astuce consiste à attendre qu'un contaminé soit assez proche de vous : il s'arrêtera un bref instant, et nez à nez, vous aurez une paire de secondes pour lui infliger un headshot salvateur.

Comment résumer Shellshock 2? Simple : linéaire, lourd, rigide, répétitif, moche, dénué d'intérêt...Un FPS plus qu'oubliable.
05/20








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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.