DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Ceux qui ont joué au premier Rainbow Six Vegas savent que ce dernier laissait un goût amer avec une fin qui laissait bon nombre d'interrogations. Tout était calculé de la part d'Ubi Soft, avec une suite qui reviendrait sur les zones d'ombre, et en même temps cloturait le chapitre "Vegas". Mais au fur et à mesure que le titre apparaissait sur la toile, il dévolait peu à peu le masque d'une suite sans amélioration notoire...

En clair, si vous connaissez le premier volet, le second est exactement du même accabit, que ce soit au niveau de la réalisation ou du gameplay. La jouabilité n'a pas changé d'un iota (pas de nouvelles compétences), et les graphismes commencent à accuser le coup (décors vides et textures simples).
On se lance tout de même dans l'aventure, avec, et c'est sans doute la seule véritable originalité du titre, la possibilité de créer notre avatar : sexe, visage, armement, costume et protections.
Si certains aspects esthétiques peuvent paraître anodins, d'autres sont au contraire intéressants, comme le fait de privilégier la protection au détriment de la mobilité et inversement, de choisir votre type d'arme (du fusil d'assaut au sniper en passant par les mitrailleuses).
Au tout début, votre arsenal sera réduit. Il vous faudra débloquer armes et protections en gagnant des points d'XP, comme dans un RPG, ou tout récemment dans Call of Duty 4. Pour cela, votre maitrise des armes sera mise à rude épreuve. Vous marquerez des points en tuant des ennemis, certes, mais les tirs dans la tête, au combat rapproché, avec des explosifs viendront gonfler vos compétences d'assaut, de tireur d'élite, etc...

Cette expérience, vous l'aquererez dans la campagne solo, et dans le multiplayer, qui se distingue par de nombreux modes, dont un coopératif toujours agréable.

Concernant le solo, le même mode opératoire est adopté que pour le premier volet : un chapitre hors Vegas, du Vegas en veux-tu en voilà, et le dénouement dans une autre zone géographique. On commencera cette fois-ci en France, dans ses fameux sommets Pyrénéens, et puis rebelote pour Vegas.

Heureusement, on ne va pas refaire le mêmes casinos. On a plutôt droit ici à des niveaux totalement différents, comme le complexe de loisirs, le palais des congrès, le théatre, et même un niveau dans une usine où vous serez seul, sans vos coéquipiers.
Ces derniers sont d'ailleurs du grande utilité durant la partie, avec une IA performante. C'est pas trop le cas en face, avec des ennemis qui n'hésitent pas à vous foncer dessus. Il devient alors aisé de les aligner.

On retrouve de nouveau le système de couverture, efficace, qui permet en quittant la vue FPS de se mettre à l'abri, de canarder les ennemis à l'aveuglette, ou de riposter aisément. Ca ne sera parfois pas du luxe, car avec ses systèmes de checkpoints, la difficulté est parfois corsée. Vegas 2 démontre que de nouveau, foncer dans le tas équivaut à du suicide. A vous de gérer les emplacements, vos coéquipiers, de consulter la carte tactique pour avoir le dessus durant les nombreux affrontements. Usez et abusez des flashbangs et des fumigènes sera aussi d'actualité.
Ceux qui reprochaient à la saga Rainbow Six d'avoir perdu toute forme de stratégie pourront constater qu'elle n'est donc pas totalement disparue. Certes, le jeu se veut plus "casual gamer", mais il propose tout de même un challenge et de la logique pour s'en sortir.
Le seul regret que l'on puisse avoir concernant cette suite, c'est qu'il ressemble plus à une extension. Un effort aurait pu être fourni au niveau graphique, ne serait-ce que pour rattrapper le retard de la franchise sur d'autres titres qui déchirent la rétine (comme Call of Duty 4 ou Splinter Cell Double Agent).

Rainbow Six Vegas 2, où le titre de trop mais nécessaire? Certes, mais il reste tout de même un bon jeu, offrant quelques moments bien jouissifs. Un titre à acheter lorsque le prix sera devenu abordable, c'est à dire celui d'une extension, ce qu'il est indirectement.
14.5/20

Quelques captures de mon personnage "ingame":











_________________
Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.