kira
Trouffion
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 Posté le: Mar Avr 12, 2005 4:27 pm Sujet du message: je l'ai loupé à Bxl au Bifff... |
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mais apparemment bcp l'attendaient et ils ont ete assez déçu
voilà un avis sur le forum...c'ets assez long mais explicite!
" le cas Casshern ... ou la différence entre prétention et ambition
Hier, c'était la grosse affluence au P44 pour Casshern, un film aux images retravaillées graphiquement (magnifiquement, il faut le reconnaitre).
Grosse attente = parfois grosse déception. On se souvient encore douloureusement de Battle Royale II l'année dernière (quelle pantalonnage).
L'ambiance est dans la salle: mes voisins de gauche ont flairé l'oignon et sont partis après une heure, ceux de droite discutent des derniers jeux Playstation, un peu plus loin un bienheureux pionce à poing fermé. Aux deux tiers du film, l'offensive commence, les vannes de la salle fusent à tout va. Ca a le mérite de tenir l'audience éveillée.
Le visuel est superbe, il rappelle Avalon (Oshii), le duo Caro-Jeunet (période Cité des enfants perdus), voire même Guy Maddin (Carefull) pour certains passages. L'esthétique et le thème fait aussi un peu penser à Katsuhiro Otomo (Akira) dans le film à sketch "Memories" (avec sa guerre éternelle et ses gigantesque canons).
Mais alors, il est où le problème ? Et bien c'est que si on n'enlève ce visuel, la baudruche se dégonfle vite:
- la mise en scène se révèle confondante de banalité. Elle acccumule le redondances: scènes de combats répétitives et mal torchée (parfois illisibles à l'instar de l'assaut du bar de Atomik Circus), scènes lacrymales trop usitées (avec des personnages agonisant en permanence qui n'en finissent plus de mourir et de revenir),
- des tunnels de dialogues. On a droit régulièrement à plusieurs minutes de dialogues explicatifs (faut bien ça, c'est incompréhensible autrement, un peu comme dans Matrix Reloaded (un combat - un dialogue - un combat - un dialogue - etc). Le tunnel de dialogue (ou les vois off), c'est la preuve de l'incapacité d'un scénario à communiquer ses enjeux,
- le jeu d'acteurs est approximatif (ou plutôt caricatural)
- les personnages sont archétypaux (un problème générique avec les films de super héros),
- Et last but not least: le scénario. Celui là, il a le don de tenir sur un post it mais en même temps de s'étirer sur 2h20 (c'est long, si long, trop long). Et ça n'en finit plus de finir: après une heure, on croit assister à la scène de conclusion. Et bien non, les scènes de conclusion vont se succéder pendant encore une bonne heure. Aaaaaarghh (comme dirait le fanzine du BIFFF d'il y a un paquet d'années). Outre son côté famélique, l'intrigue est tellement mal exposée qu'elle a égarée en chemin tout le public. Plus personne ne comprend rien et on se désintéresse vite de l'histoire et de ses protagonistes.
Bon, j'arrête là, je crois que vous avez compris le message.
Oh et puis non, une dernière pour la route: la cerise sur le gâteau, on la trouve dans le programme du BIFFF: je cite "Casshern est un coup de maître esthétique monté sur une intrigue époustouflante. Maîtrisé de bout en bout, le film réussit à ne jamais sombrer dans le décoratif chichiteux.". Ben mon colon, on n'a pas du voir le même film ! 7 ? pour ça, mes douleurs fessières ne sont pas dues qu'au légendaire inconfort des sièges du P44.
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reviens gamin... c'était pour rire! |
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