DarkWolf Site Admin
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Posté le: Ven Mai 25, 2007 11:46 am Sujet du message: [PC]RAINBOW SIX VEGAS |
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La série des R6 semblait avoir réalisé son chant du cygne avec l'opus "Lockdown" (que perso j'ai bien apprécié, mais bon...) Qu'Ubi Soft Montréal, les géniteurs de Splinter Cell, ont donc décidé de reprendre les choses en main. Une bonne chose?
Exit Red Storm, et donc à l'aspect tactique que nous connaissions tous au début de la série, avec la fameuse carte tactique, la phase d'équipement, etc...RSV est comme Lockdown axé arcade, mais se démarque de son prédécesseur grâce à quelques originalités dans la série, qu'on doit notamment à la série des Splinter Cell.
Ainsi, tout commence au Mexique, un peu comme dans GRAW...On se demande même au départ si on s'est pas trompé de jeu. On part à la recherche d'Irena, une dangereuse terroriste...L'hélico a un problème, et on se retrouve vite seul dans une ville aux mains à la chienlie. Il va falloir rejoindre le reste de l'équipe sain et sauf, cela va sans dire. Prise en main directe, c'est au premier clic un FPS classique, auquel vient se greffer la petite touche "Kill Switch": vous pouvez à tout moment vous adosser à un obstacle, avec passage à la troisième vue, pour tirer à l'aveuglette, jeter un coup d'oeil, ou faire un tir couvert. Ceux qui ont joué à Kill Switch savent quel plaisir cette option procure, et que cela donne des gunfights endiablés, à tirer, à se mettre à couvert, à attendre que l'ennemi fasse une apparition furtive pour lui loger une balle entre les deux yeux.
Après quelques minutes de jeu, et cette faculté assimilée, on retrouve le reste de notre équipe. Là encore, on gère cette dernière à la manière de Lockdown, en leur précisant où aller, que faire, etc...Mais le meilleur reste à venir quand on s'approche de bâtiments. Le jeu permet plusieurs approches, et vous pouvez alors demander à votre équipe de faire le tour du pâté de maison pour rentrer par derrière, et ainsi prendre vos adversaire en sandwich. Ce petit aspect tactique est renforcé par les gadgets venus tout droit de Splinter Cell, avec la caméra-câble que vous pourrez glisser sous les portes, et qui vous permettra de marquer les adversaires prioritaires (très utile lors des prises d'otages). On retrouve comme dans Splinter Cell la vue infrarouge (très mal conçue d'ailleurs), la vue thermique, la descente en rappel avec possibilité de tirer la tête en bas, etc...
Votre arsenal ne sera pas en reste avec la possibilité à certains moments de choisir vos armes et leurs accessoires, ou de refaire le plein. Le choix n'est pas trop varié, mais on retrouvera facilement nos petits chouchous, du FAMAS au PSG-1, en passant par le P90 et le Desert Eagle. Veillez bien à ne pas les ignorez, car si vous pouvez récolter à tout moment les armes de vos adversaires, vous risquez de perdre vos customisations.
Bien évidemment, et comme son nom l'indique, une grosse partie du jeu se passera à Las Vegas, à écumer les casinos à la recherche de terroristes, de désamorçage de bombes, de sauvetages d'otages. La progression se fera par checkpoints, et il faudra souvent faire preuve de patience quand on arrive dans une salle comble d'ennemis. Le jeu permettant une approche furtive, cette option sera alors la plus judicieuse pour éviter la casse. Heureusement, nos hommes sont solides, et ce n'est pas trois balles qui vous enverront Ade patres. Dans le cas où vous seriez touché, votre vue sera trouble (effet très mal rendu graphiquement), et comme dans "Call of duty 2", il faudra vous mettre à l'abri pour récupérer. Par contre, si vos coéquipiers se font toucher, vous devrez les soigner avant que mort s'ensuive. Cela évite de repartir en arrière à la recherche de medikits, comme on le fait le plus souvent. Pour cela, la difficulté est bien dosée: certains passages sont vraiment corsés et vous donnerons du fil à retordre. Néanmoins, l'IA n'est pas au firmament: Si vos hommes se placent judicieusement, et ne vous suivent pas comme des larbins (pas comme dans Half Life 2 où ils vous bloquaient constamment le passage), les adversaires sont parfois un peu à la ramasse: la preuve en est en en éliminant un sur deux silencieusement, alors que son collègue est à sa droite. Pensez-vous qu'il bougera? Que nenni!!
RSV utilise le moteur d'Unreal dans sa version 2.5, un moteur qui a fait ses preuves, un modèle du genre pour certains, mais qui ici donne un goût amer. Tout d'abord, le jeu nécessite un carte graphique gérant les pixel shaders 3.0: en dessous, laissez tomber, le jeu refusera de se lancer. Alors que certains jeux permettent de choisir le modèle de Shaders (Tomb Raider Legends, Hitman Contracts), ici, niet!!! Une restriction qui ne fut pas au goût de beaucoup de consommateurs, qui durent renvoyer leur exemplaire, faute de pouvoir y jouer...Ou comment inverser l'adage que le jeu doit s'adapter à la majorité des configurations actuelles. L'explication vient sans doute que nous sommes en face d'un portage console, avec aucune optimisation (et des patchs qui arrivent fréquemment) à la base.
On est alors en droit de penser qu'un titre qui gère les PS 3.0 doit en mettre plein les yeux...et bien non! Le titre n'est pas moche, loin de là, mais il est quelconque quand on le compare à d'autres titres sortis au même moment (Infernal par exemple). Il a en plus le malheur de ne pas avoir d'option anti-aliasing, donc plein d'effets escaliers partout, et un bon gros blur qui vient parfois gâcher le paysage. Ce n'est guère reluisant! Pour ce qui est des animations, c'est en tout cas impressionnant. Bien évidemment la motion capture a été exploitée, mais il faut voir comment vos hommes rentrent dans une salle et se placent: Impressionnant!! La maniabilité est instinctive, on a vite fait de déceler les capacités qui nous sont attribuées, et de les mettre en pratique le moment voulu.
Rainbow Six Vegas loupe de peu la place d'incontournable. Certes, les puristes vont grincer de ne pas retrouver l'aspect tactique d'antan, mais les différents emprunts à d'autres jeux comme COD2, Splinter Cell, vient augmenter le potentiel ludique du jeu, d'autant plus qu'ils sont bien intégrés. Il est cependant regrettable que l'adaptation PC ai été relayé en seconde priorité par rapport aux versions consoles. Heureusement, les patchs viennent et viendront corriger les bugs persistants. Espérons que la suite (quasi obligé vu le dénouement) soit du même acabit, mais avec la technique qui suit cette fois.
16/20
_________________ Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.
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