DarkWolf Lair

[DarkWolf]

Konami, grand gourou du jeu video, fondateur de grands mythes comme PES, Silent Hill et Parodius (on l'oublie toujours celui-là), exploite de nouveau la licence des tortues ninja pour un beat them all à la sauce cell shading.

Et il faut dire que ce dernier se prête bien à l'univers comics de nos carapaces sur pattes adeptes de pizzas. Et pourtant si le nom de Konami suffit parfois à rassurer sur la qualité d'un titre, il faut dire qu'ici il n'en est presque rien.

On dispose d'un mode histoire, dans lequel on pourra jouer à deux, et affronter bon nombre d'adversaires lors de 38 niveaux, décomposés en 6 chapitres. Vous aurez aussi un mode duel, obsolète, qui consiste à affronter un adversaire....en duel.

Durant l'aventure solo, on visitera bon nombre de décors différents, en passant par les égouts, une ville enfouie, et l'antre de l'infâme Shredder. Le scénario n'est pas trop poussé. On peut même dire qu'il reste dans la moyenne de ceux des épisodes TV. On retrouvera aussi l'humour bien beauf qui caractèrise notre quatuor, à base de vannes futiles (on aime ou pas). Gros hic, vous ne pouvez sauvegarder que durant les chapitres, soit une durée de vie de six sauvegardes, qu'on peut résumer à 6 jours (oui, un chapite par jour pour ceux qui n'auraient pas suivi); c'est peu, et c'est surtout censé renforcer une durée de vie plus que limitée. Et pour en rajouter, on met aussi l'impossiblité de reprendre avec une autre tortue l'aventure en cours. Non, chaque tortue doit commencer l'aventure depuis le début, donc choisissez bien votre personnage dès le départ si vous voulez pas tout recommencer. graphiquement le style cell shading se prête bien au sujet, et s'en sort mieux que les cinématiques issues de la séries, au design et à l'animation sommaire. Mais ce n'est pas encore la panacée. Tout cela reste encore très vide, et on a vite fait de s'ennuyer. Et ce ne sont pas les vagues sporadiques d'adversaires qui vont changer la donne. Oh que non. On ne fait que simplement avancer, sans motivation apparente. Le nombre de coups est lui aussi limité, ce qui donne au final des combats similaires, sans saveur. Et si en plus la réactivité n'est pas de mise, on en arrive alors à pester, et notamment lors des coups sautés, qui seront par la suite primordiaux pour progresser. On aura juste quelques sueurs face à certains boss, dont la difficulté est décidement mal gérée. En effet, dans les derniers niveaux, vous affronterez plusieurs boss: un avant dernier sucreur de vie, et le boss final, risible à souhait tant il est facile à battre (aucune technique à part le mode bourrin est exigée). Localisation oblige, on a droit à une pure VF totale, et là ce n'est pas que les voix sont mal choisies, mais elles manquent de peps et le fait d'entendre 15 fois la même phrase dans un niveau, qui plus est risible (du style "je suis le lanceur, tu fais la balle") a de quoi irriter à la longue.

Cette adaptation des fameuses tortues ninja n'arrive pas à combler nos espérances. On regrette même leurs premières incursion dans le monde video ludique avec des jeux sur console et ordinateurs d'antan, bien plus convaincantes. Le genre étant limité sur PC, mais existant, il serait plutôt judicieux de se pencher vers la concurrence, avec des titres CAPCOM comme Devil May Cry 3, Onimusha ou Chaos Legion.

06.5/20

JeuxVideo.com








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Cogito Lycanthropus ergo sum Lycanthropus.